Cagire Sans Usine !

 

Non à l’usine Cimaj-BRICAFEU

Nous refusons l’installation de cette usine qui est imposée aux habitants sans concertation. Elle présente une menace certaine sur les écosystèmes forestiers sans aucune garantie des conditions d’exploitation. Cette activité industrielle risque également de dégrader le tourisme local, jusqu’à présent porté par les paysages et le patrimoine naturel riche. Enfin, la sécurité routière sur les petites routes départementales et au sein des petits villages est compromise par l’augmentation significative du trafic à raison de 20 camions 38 tonnes par jour. Pour tous ces motifs, nous nous opposons fermement à ce projet d’industrialisation à Estadens ou ailleurs dans la vallée !

Sécurité de nos routes

Patrimoine touristique

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DE TRAFIC 38 TONNES EN PLUS SUR NOS ROUTES de campagne (*basé sur les documents fournis à la prefecture)

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Destruction de notre patrimoine local - touristique et d'une route verte classée pittoresque par les cartes touristiques Michelin

Qui sommes-nous ?

Nous sommes un collectif d’habitants des communes autour du Cagire (Estadens, Aspet, Pujos, Juzet d’Izaut, Ganties, Couret, Léoudary, Figarol, Salies-du-Salat, Montsaunès, Rouède, Pointis-Inard, Mane, Encausse-les-Thermes, Soueich, Rouède, Herran, Arbas, etc). Vivant dans un territoire rural, au pied des montagnes, nous nous sommes réunis pour nous opposer à la construction d’un site industriel en pleine nature : une usine de bûches de bois compressées.

Ce projet menace le quotidien des citoyens, l’activité touristique et nos paysages. Il induirait une augmentation importante du trafic de poids lourds de 38 tonnes. Ces gros véhicules emprunteraient des petites routes et des villages, mettant en péril la sécurité des piétons, cyclistes et autres usagers. L’usine prévoit d’ériger des cheminées de 11 mètres de hauteur, qui cracheront une épaisse fumée blanche et dégraderont considérablement l’aspect bucolique de notre belle région. Cette vallée bénéficie d’une belle dynamique touristique et l’implantation de cette usine compromet l’attrait des  visiteurs, mettant en péril de nombreux acteurs du tourisme local.  

Le collectif Cagire Sans Usine s’est formé rapidement après l’annonce publique de la construction de cette infrastructure. Il résulte du mécontentement des citoyens qui ont appris la nouvelle seulement 20 jours avant le début des travaux. Sans parti pris politique ou idéologique, nous avons fait appel au bon sens pour unir nos efforts et défendre ensemble notre patrimoine paysager et l’avenir de notre territoire, dans le respect des générations à venir.

 Pourquoi nous luttons ?

Le projet d’implantation d’usine, porté par la société toulousaine CIMAJ, s’est déroulé dans la plus grande discrétion. Bien que les premières informations soient apparues dans la presse dès le 1er novembre 2024, la Mairie d’Estadens et la Communauté de Communes Cagire Garonne Salat n’ont officiellement diffusé l’information qu’à travers Panneau Pocket le 5 novembre 2024, suscitant déjà une certaine surprise parmi les habitants. Cependant, les travaux de construction ont débuté avant même la fin de la concertation publique, précisément le 25 novembre 2024, soit seulement 20 jours après la première communication officielle. Ce calendrier a alimenté la colère de nombreux citoyens, qui se sont sentis mis à l’écart des décisions concernant un projet susceptible d’avoir un impact significatif sur leur environnement local.

À l’image de l’usine de cellulose Fibre Excellence de St Gaudens, cette première usine en Pays de Cagire viendra dégrader le cadre de vie de ses habitants et le paysage naturel pittoresque recherché par les touristes. L’usine est totalement disproportionnée pour une zone rurale préservée : bâtiment de 8 mètres de haut, des cheminées de 11 mètres, un emplacement face aux montagnes. Les motivations du collectif sont nombreuses, et concernent différents aspects de la vie locale :

protection de nos forêts

La forêt, trésor naturel vital, est menacée par une exploitation industrielle intensive qui compromet sa biodiversité et son rôle écologique essentiel. Des entreprises, comme celle de CIMAJ, projettent des prélèvements massifs sans garanties de méthodes durables, mettant en péril l’équilibre des écosystèmes locaux. Produire des bûches densifiées destinées à des marchés éloignés est écologiquement incohérent. Le Collectif Cagire Sans Usine s’engage à protéger les forêts du massif de l’Arbas et du Comminges contre ces pratiques destructrices.

Manque de transparence

L’installation d’une usine a été décidée dans le plus grand secret, sans consulter ou informer les habitants, privant la communauté d’un droit de regard sur un projet impactant fortement leur cadre de vie. Très peu d’informations sur les expansions éventuelles de l’activité.

Circulation dangereuse de 38 tonnes

Le passage fréquent de poids lourds sur des routes départementales étroites et au cœur de petits villages met en danger les riverains, les autres usagers de la route et dégrade les infrastructures locales.

Dévaluation des biens immobiliers

L’installation de l’usine et l’augmentation du trafic de poids lourds dégradent la qualité de vie. Elles rendent la zone moins attractive et diminuent la valeur des propriétés environnantes dans un vaste rayon.

sauvEgarder DES emplois qui vont disparaître à cause de l’usine

Bien que l’usine crée 6 postes, elle menace les activités touristiques, entraînant la perte d’au moins deux fois plus d’emplois dans ce secteur vital pour la région.

Préservation de l’attrait touristique

L’usine et le trafic de poids lourds risquent de dégrader une route touristique classée pittoresque par les cartes Michelin. Reconnu pour ses panoramas montagnards, le tourisme local risque d’être sévèrement affecté.

 

L’emplacement du site industriel

Pourquoi la communauté de communes Cagire Garonne Salat a-t-elle orienté les porteurs de projets vers la ZA du Cap d’Arbon à Estadens alors que d’autres sites, plus proches de l’autoroute, étaient disponibles ?

Rappelons que la matière première proviendrait de l’Aveyron et que les bûches densifiées sont destinées à la vente à Toulouse.

Ce serait a minima 10 poids lourds de plus de 38 tonnes qui circuleraient (aller-retour) chaque jour sur l’étroite et sinueuse départementale reliant le site de la future usine à l’autoroute et traversant 4 villages (Montsaunès, Figarol, Léoudary et Ganties). On peut estimer que ce sera un camion toutes les demi-heures.

 

La sécurité routière

Les habitants s’inquiètent de leur sécurité sur cette route des crêtes classée « verte » au guide Michelin qui n’est absolument pas dimensionnée pour ces 38 tonnes. De nombreux cyclistes y circulent. Par ailleurs, le croisement avec de tels engins s’avère compliqué voire impossible, par endroits. L’itinéraire des camions prévoit de traverser des petits villages tels que Léoudary et Figarol.

Impacts sur l’exploitation du massif

CIMAJ, prévoit de s’installer à Estadens pour optimiser l’approvisionnement en bois. Elle projette de prélever annuellement 35 500 tonnes de bois, soit environ 35 000 à 40 000 stères, sans préciser les méthodes d’exploitation envisagées.

 

Les nuisances au riverains

En découle l’inquiétude sur les nuisances (bruits, pollution, vibration des bâtis anciens) aux riverains que provoqueraient à la fois l’activité de l’usine et la circulation d’énormes camions au cœur des villages. De nombreuses maisons mais aussi des écoles sont sur le chemin de l’usine, et les premiers habitants à 200m seulement.

Les habitants des propriétés avoisinant le site expriment leurs préoccupations face aux nuisances liées au fonctionnement de l’usine de fabrication de bûches densifiées. Parmi les inquiétudes soulevées figure le bruit qu’émettra l’usine placée en hauteur qui va rayonner sur plusieurs kilomètres alentour. Les villageois vont être parasités quotidiennement par les systèmes sonores de recul des chariots élévateurs, les manœuvres des camions et sans doute le séchoir qui tournera aussi la nuit. 

La protection de la forêt

De plus en plus sollicitée dans le cadre de projets industriels, la forêt est perçue comme un amas de ressources. Lorsqu’elle n’est pas réalisée en accord avec certains principes de gestion durable, l’exploitation forestière met en péril ce trésor naturel d’importance capitale pour la vie sur Terre. Elle souffre déjà beaucoup des conséquences de l’activité humaine sur le climat : stress hydriques à répétition, précipitations diluviennes, érosion des sols, etc.

La forêt n’est pas juste une ressource. C’est avant tout un bien commun, au cœur de différents écosystèmes. On peut comparer la forêt à l’ossature d’une partie de la biodiversité terrestre, mais également la considérer comme le poumon de la Terre. La forêt capte le dioxyde de carbone et contribue à atténuer le changement climatique tout en libérant du dioxygène essentiel à notre respiration. Sans consommer la moindre source d’énergie, la forêt séquestre le CO2 émis par les activités humaines dans l’atmosphère et responsable des dérèglements du climat. Enfin, la forêt joue un rôle majeur dans la régulation du cycle de l’eau. Elle influence notamment la répartition des précipitations et favorise le bon écoulement.

Selon les propos tenus par le directeur du site CIMAJ, qui a créé une société d’exploitation forestière basée à CheinDessus, l’entreprise s’établit à Estadens pour être au plus proche de la ressource. Ils ont l’intention de maîtriser l’ensemble du process de production, incluant l’approvisionnement en matière première bois. Le prélèvement forestier de 35 500 tonnes par an n’est pas anodin. Cela équivaut à 35 000 à 40 000 stères par an, sans aucune garantie sur la méthode d’exploitation.

Produire des bûches densifiées qui seront commercialisée à plus de 100 km est un non-sens écologique, énergétique et économique ! En plus de tous les autres arguments avancés, le Collectif Cagire Sans Usine a à cœur de protéger les forêts du massif de l’Arbas et du Comminges.

 Pourquoi une usine au Cap d’Arbon ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi cette entreprise a choisi de s’implanter ici, dans une zone rurale, éloignée des grands axes routiers.

La Zone d’Activité du Cap d’Arbon est désormais classée en Zone France Ruralités Revitalisation (FRR), offrant des avantages fiscaux significatifs aux entreprises qui s’y installent. Ces exonérations, financées par les deniers publics, permettent à l’entreprise de réduire considérablement ses impôts, notamment sur les bénéfices, la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la taxe foncière sur les propriétés bâties. Bien que la création de six emplois soit annoncée, l’impact économique local de cette entreprise restera limité, surtout durant les premières années d’activité, en raison de ces exonérations.

Il est préoccupant de constater que ces incitations fiscales semblent primer sur la préservation de nos forêts, la qualité de vie des habitants, leur sécurité et l’attrait touristique de notre vallée. L’accueil favorable de cette usine par nos élus se fait au détriment de notre communauté. Pour défendre notre cadre de vie et exprimer notre opposition à ce projet, rejoignez-nous : pas d’usine en pays de Cagire !

FAQ : Comment soutenir le collectif Cagire sans Usine ?

Vous vous sentez concerné de près ou de loin par l’implantation de cette usine en face de nos montagnes ? Vous souhaitez rejoindre la lutte pour préserver le cadre du Pays du Cagire et la sécurité de ses habitants ? Voici plusieurs possibilités pour vous impliquer à nos côtés.

(Cliquez sur les bascules pour dérouler le texte)

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